LETTRES D'AMOUR A JAZZ'TITUDES

Je m'appelle Jazz'titudes. Comme vous le savez, je célèbre ma 20ème édition cette année, et, à cette occasion, je souhaite vous donner la parole. Et si vous m'écriviez une " lettre d'amour " ? Il s'agit tout simplement de m'envoyer vos impressions sur le festival, sur les vingt éditions, vos anecdotes, vos souvenirs de concerts, vos émotions, vos rencontres avec les artistes ou les bénévoles, sur tout ce qui touche à Jazz'titudes et qui vous a touché. Quelques mots, ou quelques phrases, ou une page entière, peu importe. Vous signez comme vous le souhaitez : prénom nom et fonction, prénom et initiales du nom, initiales tout court, ou pseudo... Merci pour vos contributions !

 

                                                Pour m'écrire, cliquez sur l'image ci-dessous :   


‍Bonjour,

Pour commenter les deux magnifiques soirées que nous venons de vivre, je reprendrai volontiers une citation d'un trés célèbre "philosophe du ballon rond" ,Thierry Roland, qui a dit :" Quand on a vécu ça, on peut mourir, mais ca presse pas..." Lui pensait à la finale de la Coupe du monde  de football de 1998. Nous, on pense  à Bireli Lagrene et au plateau anniversaire. Ne mourrez pas pour vivre encore des moments comme ça.

Philippe Gandon [Président de Jazz'titudes]

 

17/3/2017

Cher domcap' Horn,

De loin, hier soir, j'observais tes déhanchements mesurés certes, mais bien visibles sous un sourire permanent coiffé de ta chevelure grise et bouclée, elle-même hilare.

Tu prenais à n'en point douter un cours de danse auprès de plus jeunes plus déhanchés et, ce qui faisait ton tour de force, c'est le fait que tu parvenais à prendre dans le même temps des photos. Ah, comme dirait Jack, quel homme !!

Assis au fond de la salle tel un mauvais élève, j'écoutais et regardais. Devant moi à quelques sièges se tenait Michel Vignal-le-chauve, ancien dinosaure d'un parti en mauvaise posture. Ses tempes vaguement argentées avaient tout de suite attiré mon regard, m'avait permis de le reconnaître et d'aller le taquiner séance tenante.

Tout comme moi, il resta vissé le cul au fond du fauteuil pendant une bonne moitié du pestacle, comme disaient autrefois mes petits-enfants. Mais soudain, sous l'effet d'un mimétisme communicatif parti des premiers rangs, le voilà qui se lève. Sa tonsure également répartie régnait déjà sur l'arrière-salle, presque majestueuse. Puis, insensiblement, tout doucement, délicatement, son postérieur se mit à bouger lui aussi. C'était, il est vrai, peu perceptible, mais vu de l'arrière, le doute n'était pas permis: Michou essayait quelques mouvements de gauche à droite et de droite à gauche, un peu comme peuvent le faire quelques politiques hardis et audacieux. Ce mouvement discret et bien connu se nomme le louvoiement: la tête reste droite, mais le bas oscille .... et cherche.

Ce concert ne restera pas dans les annales (j'ai mis volontairement deux "n" à annales) pour qu'une confusion ne vienne s'installer là où il ne le faudrait pas. Tu sais que cette musique rock'n rollesque et que j'attendais davantage aux frontières du rythm' and blues n'accompagne pas mes soirées d'hiver, ni d'été d'ailleurs. Mais le groupe a fait vraiment le job, même si à mes yeux le pianiste à force de contorsions frisait inutilement le lumbago. Ce genre de groupe conviendrait peut-être très bien à Cambrai car j'ai cru comprendre que le prochain festival s'orienterait davantage l'an prochain vers le rock, eu égard au fait que cette musique, qu'on le veuille ou non, plait. C'est amusant de penser que son directeur artistique était comme toi - et sauf erreur - vendeur de bagnoles.

A les entendre baragouiner, je me disais in petto: "Mais, d'où ils sont, ces types??"

Concert sur trois accords, certes, mais bonne chanteuse dont le calme sur scène contrastait avec les petites excitations souvent amusantes des cinq autres compères inhérentes au type de musique interprétée. Je ne sais combien de personnes sont venues, mais ce me semblait être déjà pas mal. En tout cas, ma femme n'a cessé de remuer les fesses pendant le retour à STQ, tellement que j'en étais gêné ...

18/3/2017

Cher Kapellmeister, alias "le Lucky Lucke du focus",

Merci pour ce florilège photographique dont certaines prises sont un peu floues. Pourtant, tu n'en étais pas encore arrivé au cocktail ...

Et bravo pour ton travail et la réussite de tes entreprises. Tel le grognard de Napoléon à Austerlitz, je pourrai dire à mes arrière-petits-enfants:

"J'y étais !!". Preuves à l'appui.

Oui, ce fut un bon et beau moment, non seulement musical car ces juxtapositions de musiciens qui parfois ne jouent pas ensemble apportent surprise et satisfaction partagées, mais aussi amical car ce fut l'instant de retrouvailles d'amis et de musiciens qu'on a toujours plaisir à revoir.

Y a pas à Tortiller, c'était bien, c'était trèèèès bien, comme l'eût dit notre regretté De Funès !! Ce fut un grand Beuf au fond d'où personne voulait se Barré, qu'on soit venu Devienne ou d'ailleurs. Une des photos les plus amusantes est celle qui montre Yves dit "le Goliath de la contrebasse" assis, les mains sur les genoux, inoccupées. Même assis, il fait aussi grand que ceux qui sont debout.

Tiens, sais pas pourquoi, ça me rappelle l'histoire d'un ami qui s'était égaré sur la neige et tentait de redescendre en slalomant avec précaution vers la station, mais qui, passant dans un endroit sombre, chuta et se dit alors: "C'est vrai qu'il vaut toujours mieux avoir une torche en ski quand vient la nuit". Bon. Passons!!

19/3/2017

Ah la la !! Avec Jazztitudes à LAON (c’est dans l’Aisne, voyez, au nord de Châteauroux, mais plus haut), c’est comme aux galeries Lafayette: il se passe chaque jour quelque chose. Et pour cause, un concert. Non ? Si !! Oh !!

"Et savez-vous, ma chère, qui j’ai vu ? Votre père, Annie".

"Mon père ?? Mais non, impossible. Lui, à LAON ? Mais non, vous vous trompez. Mon père, en ce moment, il tourne."

"Ah bon, et autour de quoi qu’il tourne votre père, Annie ?"

"Décidément, vous êtes trop con. Il tourne, c’est tout, he is en tournée. Pigé ?"

Le doute m’habite tout à coup, je m’interroge et m’insurge. Me serais-égaré en quelque faille spatio-temporelle ou dans quelque trou noir inaperçu ouvrant sur une autre dimension ?? Elle a raison, diable, le type assez petit et en pantalon taille basse sur scène qui ressemble tantôt à un charmeur de serpents, tantôt à un cow-boy sans chapeau et qui fait des moulinets du genou droit, comme prêt à sauter au-dessus de la haie d’un hypothétique 110 mètres, c’est pas celui que je croyais, il joue du soprano, pas de l’accordéon. C’est fou, ça, d’être à ce point inattentif. Voyons voir …. Ah, le batteur, lui je le reconnais avec sa boule d’escalier et ses habituelles facéties qu’il écrit Fa et Si sur ses tambours et qui vous mettent tout de suite, si j’ose dire, de bonne humeur ; sacré Daniel. Faut quand même faire attention parce qu’il est peut-être encore en liberté surveillée, le Suisse, comme Urtreger.

"Pouvez pas réfléchir moins fort ??" s’agace une grosse dame derrière moi.

Mince, mes pensées ont dépassé les frontières de l’expression silencieuse. Va falloir faire gaffe et reprendre mon in petto.

Or donc, et pour parler musique, je me suis retrouvé avec quelques trente à quarante personnes [1] dans le petit théâtre de la MAL pour y entendre un excellent duo formé d’un tout jeune et d’un plus vieux qui pourrait être son grand-père. La foule s’était rabougrie par rapport aux précédents rendez-vous, d’où probablement le choix de ce salon feutré pour y accueillir DH et EP. Je rencontrais avant le gong de démarrage des visages devenus presque familiers dont, entre parenthèses, celui du monsieur que je nommerai succinctement de deux lettres, M et V, enfin tourné dans le bon sens, reconnu l’autre jour de dos et qui remuait très légèrement les fesses à l’écoute des rock’and rolleux. C’est ça, la contagion, ça contamine …. Et – O’ divine surprise – nous allions assister à un concert en acoustique. Je cherchais désespérément des yeux les buffets et autres armoires à son, tels ceux des concerts précédents, en vain. Enfin une bonne initiative, le repos des tympans assuré, la garantie d’une exécution musicale attentive et sérieuse, l’absence des narrations d’histoires de bar pendant les morceaux. Nous allions tous rester cois.

Et nous le sommes restés car ce fut un bon moment d’invention pleinement partagée, teinté d’un peu d’humour suisse, d’un peu de ménage et de bricolage sur instrument. Pépé-le-drummeur et son rejeton nous ont gratifiés d’une musique soignée, pensée mais pas rigide, variée à souhaits et beaucoup plus accessible aux oreilles des néophytes qu’on pourrait le penser. Moi qui n’apprécie guère le soprano, je dois avouer que le Titi du Lot aujourd’hui parisien m’a enchanté, tant par son phrasé, son inspiration que par le son qu’il obtient de son instrument. En regardant Daniel Humair, je me remémorais les séances des années 70 avec Guy Laffite, Georges Arvanitas, Michel Gaudry et bien d’autres encore, et me disais que l’allure reste la même, mis à part le fait que, si le corps s’est … heu … quelque peu "élargi", la tête, elle, au fil

du temps dégarnie, bouge beaucoup moins qu’autrefois, contrastant en cela avec celle de Louis Moutin qui, telle une mappemonde en mouvement quasi perpétuel, file vite le tournis à celui qui le regarde un peu trop longtemps. Avec Daniel Humair, le geste s’est posé, précis, en osmose avec celui du souffleur. Tout y passe, je jeu sur cymbales, le nettoyage des peaux, l’utilisation d’accessoires sonores annexes, voire même le bris de baguette et le démontage des cymbales de la charleston. En insistant juste un peu, je parierais qu’on aurait eu droit à l’exposé succinct certes, mais alléchant, d’une recette de cuisine sur fond de soprano.

Au bout du compte, je n’ai pas vu passer l’heure et demie, signe évident de l’attention avec laquelle j’ai suivi la séance.

Sinedié 

[1] Note de Jazz'titudes : il y avait plus de 80 spectateurs à ce concert.

   

Lettre de désespoir !

Plus de places dès avant hier, On n'a pas pensé que ce serait complet aussi tôt. Nous étions 6. On a du se rabattre sur un très bon couscous, soit, mais sans musique ! C'est d'autant plus frustrant qu'on savait que ce serait une soirée chaude et colorée. Tant pis pour nous. Il fallait évidemment anticiper, je le sais bien mais c'est pas toujours simple quand on vient en nombre . Peut être faudra t-il envisager d'allonger le comptoir de Me Kanter.

Amicalement jazz         

Alain et Monique

 

Tout ça fait ressentir une bonne soirée passée bien que n'y étant pas... merci à Jazz'titudes et au Gibus pour l'accueil des Ringtones et trés heureux de la bonne soirée pour tout le monde. Bien à vous et musicalement

Dan [Dan Goffreteau, Ringtones manager]

 

Salut Dom. J'ai passé une très bonne soirée... Au restau j'ai eu des discussions très intéressantes avec les Ringstones, le rock c'est mon histoire, dans les coulisses le papi guitariste à lancé Nadine de Chuck Berry ou j'ai chanté quelques phrases avec le chanteur...un bon moment pour moi... Bravo à toi pour la prog. de ce groupe. Je pense que les excellents Aspirators sont restés "baba" devant leur performance scénique ! Une fois de plus Jazz'titudes ne présente pas n'importe quoi... on peut être fier de cette soirée ! Bon dimanche, tu peux diffuser l'info.

Daniel Jet [régisseur bénévole de Jazz'titudes]

 

Et bien oui, en effet, des mots doux on en a plein la tête : en faisant regretter leur absence à ceux qui n’ont pu venir...

Oui ces derniers concerts  nous ont enthousiasmés.

Beaucoup de professionnalisme, de chaleur, d’empathie... Nous avons été comblés et nous vous en remercions.

Les fidèles actifs et super actifs toujours au poste et si modestes malgré un travail de longue haleine et d’une efficacité exceptionnelle.

Merci aussi à tous ces bénévoles et bien sûr à ces artistes qui ne se prennent pas la tête et qui nous comblent de bonheur.

Voici les mots qui me viennent ce soir et les pensées sont bien plus BELLES encore...

MERCI.

Jean-Marc et Cécile LHOMME.

 

Pas de mots doux en ce qui me concerne. Il y a de moins en moins de « vrai » jazz à Jazz'titudes. Quand on pense que l'orchestre de jazz du conservatoire s'appelle maintenant « orchestre JAZZY » !!! Quelle démission ! Heureusement qu'il y avait les bons amateurs de Saint Quentin, qui font toujours du jazz authentique. Cette ville ne donne pas dans la musique africaine ou autre. A quand un festival de bon jazz, comme précédemment ?

Toujours cordialement

Francis Leroy (amateur de jazz mélodique et swinguant depuis au moins 60 ans)

 

Cher Dominique,

Merci encore pour ton accueil royal et ton enthousiasme contagieux. Nous avons passé deux jours très agréables et écouté du jazz comme on l’aime.

Keep on swinging and grooving,

Fred ;-)   [Frédéric Goaty, Directeur de la rédaction – Jazz Magazine]

 

Les musiciens de jazz, écoutons les swinguer,

Créateurs de l'instant, architectes spontanés,

Aux bords de leurs limites, aux bords de l'impossible,

Toujours à rechercher la note inaccessible.

      Je partage volontiers les gens en deux moitiés :

      Ceux qui aiment le jazz, ceux qui croient n'pas l'aimer.

      Ah, se retrouver à Jazz’titudes festival

      Pour y cueillir ensemble les notes en cavale !

Recevoir en pleine tête les plus belles de ces notes,

Celles qu'on n’attendait pas, celles qui nous défagotent,

Les notes qui nous enivrent, nous mettent en hébétude,

Et nous laissent chancelants à Laon aux Jazz’titudes !

Christian Dhap

 

Dominique,

Encore bravo pour cette soirée jazz extraordinaire, nous nous sommes régalés, comme toutes les personnes qui étaient là ce soir là.

Merci pour ton énergie pour le bonheur que tu nous fais partager en nous offrant  des plateaux de très grande qualité.

Et vive le jus de gingembre qui te fait tenir la cadence ah ah .

Bises  

Corine Souagnon   [Responsable Festival Africa Fismes]

 

Bravo Dom ! quelle belle soirée !

Laurent Carrier   [Producteur des "all stars" soirée du 18 mars 2017]

 

Bonjour Dominique,

De la part de toutes l'équipe je vous remercie pour votre accueil ainsi que toute l'équipe de Jazz'titudes. Nous ne manquerons pas de vous partager notre travail. Je vous remercie.

Emmanuel Rault  NEOGRAPHIC PRODUCTIONS   [Equipe de tournage du film autour de Bireli Lagrene]

 

Merci Dominique ! Très heureuse de lire ton email ! Bireli est un artiste UNIQUE et le public l’adore, où qu’il aille les salles sont archi pleines ! :-))) Vraiment contente que ce soit bien passé !! Je te souhaite un bon WE et à très vite !!

Sylvie Da Costa [Producteur de Bireli Lagrene]

  

Merciiii ! Merci encore pour cette belle soirée d ouverture.

Grand moment. Merci Dominique, le photographe rockeur !

Amicalement.

Laurence R 

  

Bonjour Dominique,

Un grand merci pour ton accueil. Ce fut un beau concert et une belle célébration de la 20ème édition de Jazz’titudes et des 35 ans de jazz Dunkerque, on s’est régalé !! 

Bonne continuation pour ton très beau festival, et encore merci à toute l’équipe pour la qualité de l’accueil!!

Bien à toi, 

Fabrice Devienne   [Pianiste du plateau anniversaire 18 mars 2017]

 

Merci pour ce festival varié, riche, avec toujours de grands musiciens qui excellent et savent nous faire partager leur amour du jazz. Bravo à toute l'équipe.

Martine Boccadoro

 

Une très belle réussite avec beaucoup de souvenirs de notre jeunesse - et quels artistes !!!!!! Merci.

Daniel Poirette